Trois organisations patronales du monde du casino (Casinos de France, le Syndicat des casinos modernes de France et l'Association des casinos indépendants de France) parlent d'une même voix face à une crise financière qui touche durement le secteur du jeu. Le monde du jeu va très mal et appelle l'Etat a venir à son secours si il ne veut pas se retrouver avec des milliers de chômeurs supplémentaires sur les bras. Ces trois organisations représentent pas moins de 170 casinos sur les 192 qui se trouvent sur le territoire français. Les syndicats demandent à ce que les taxes soient réduites sur une période de deux ans afin de pouvoir respirer un peu mieux. De plus, l'allègement des règles pour obtenir des jeux de casino supplémentaires comme les machines à sous ou jeux de tables devraient permettre aux casinos de pouvoir proposer davantage de jeu et espérer attirer des joueurs dans leur établissement. Selon le bilan que vient de tirer l'ensemble du secteur du casino, il est très mauvais: la chute de l'activité est estimée entre 15 et 20%, ce qui est considérable en terme de produit brut des jeux.
Autre signe révélateur de la situation critique des casinos: le groupe Partouche a décidé d'ouvrir quelques mois dans l'année le casino de Port-Barcarès -le Lydia- et non plus toute l'année par manque de joueurs. Quant au casino de Deauville, mondialement connu, a enregistré une chute de près de 30% de son activité et prouve que les joueurs ont boudé les chemins du casino. La morosité de l'économie incite les joueurs à ne pas dépenser d'argent dans le jeu et l'atmosphère n'est pas propice au divertissement.En effet, il suffit d'allumer sa télévision pour entendre que le CAC 40 est au plus bas, que Peugeot va licencier 3550 personnes ou encore Michelin va mettre au repos forcé durant tout le mois de décembre une bonne partie de son personnel. Sans oublier les français qui craignent que les banques fassent faillite et se ruent dans les magasins spécialisés pour acheter un coffre fort et ainsi garder au chaud leur pécule près d'eux.
Pas moins de 18 000 personnes travaillent dans le secteur du casino en France et en cas de crise prolongée, il se pourrait que les ANPE voient défiler des croupiers, cuisiniers, agents d'entretien, agents de sécurité et d'autres professions s'inscrirent à cause de la fermeture de l'établissement de jeu dans lequel ils travaillaient. Les groupes de casinos se sont directement adressés à François Fillon, Premier Ministre, pour venir à leur aide urgente. C'est chose faite au sujet de l'assouplissement des règles d'obtention de nouveaux jeux puisque les tournois de poker pourront se faire en dehors des établissements de jeu et chaque demande auprès de la Commission des jeux pourra se faire seulement 3 semaines avant le tournoi contre deux mois actuellement. De plus, l'obtention de nouveaux jeux n'exigera plus des casinos de se confronter à un parcours du combattant et sera plus indulgent. En revanche, rien n'a été décidé en terme de fiscalité car l'Etat ponctionne pas moins de 58% du produit brut des jeux des casinos, ce qui représente plusieurs milliards d'euros chaque année.